La 16e édition du Festival international du film documentaire de Saint-Louis, connu sous le nom de Saint-Louis’Docs, se tiendra du 29 avril au 4 mai 2025 au Sénégal. En effet, l’événement dédié au documentaire accueille cette année 55 films issus de 24 pays. Lors d’une conférence de presse tenue le jeudi 27 mars dernier, le co-organisateur du festival, Souleymane Kébé a dévoilé le programme et la sélection officielle de cette édition. Fidèle à sa mission, Saint-Louis ’Docs célèbre le film documentaire sous toutes ses formes, et offre une plateforme unique aux réalisateurs et aux passionnés de ce genre.
Le festival Saint-Louis ‘Docs, organisé par Suñuy Films (France) et Krysalide Diffusion (France), est une plateforme d’échange et de partage entre cinéastes, chercheurs et passionnés du genre. Cette année encore, la ville de Saint-Louis accueillera une centaine de professionnels du cinéma, de l’audiovisuel et des médias. C’est dans cette optique que le co-organisateur du festival, Souleymane Kébé s’est exprimé. ¨Nous aurons prêt de 55 films qui viennent de 24 pays, à savoir : l’Algérie, le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, le Cap-Vert, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, la Guadeloupe, la Guyane, Haïti, le Mali, Maurice, le Maroc, le Mozambique, le Niger, la Réunion, la RDC, le Sénégal, le Soudan, la Tanzanie, le Togo et la Tunisie¨, énumère-t-il en précisant que les projections auront lieu en plein air et gratuitement dans plusieurs lieux emblématiques. « Les projections se font en plein air, dans les quartiers de la ville, à l’Institut Français, au Centre Culturel Le Château, à l’Université Gaston Berger et dans plus d’une dizaine d’établissements scolaires », explique Kebe. Il souligne que cette approche vise à démocratiser l’accès au cinéma documentaire et à sensibiliser un large public.
Un programme riche et varié pour cette année
En marge des projections, plusieurs activités seront organisées des Cafés-rencontres avec les cinéastes, des Tables rondes et causerie, des ateliers de création, une résidence d’écriture de long métrage documentaire et pour finir un forum de production international. « Le STLOUIS Docs c’est aussi des cafés-rencontres avec les cinéastes, des causeries, des tables-rondes, des ateliers de création, une résidence d’écriture long métrage et un forum de production international¨, a-t-il confié. En ce qui concerne la résidence d’écriture documentaire, elle sera encadrée par les réalisateurs Sellou Diallo et Jean-Louis Gonnet, et se déroulera du 20 au 30 avril 2025. Douze projets de cinq pays, à savoir : le Sénégal, le Cap-Vert, le Togo, le Bénin et la Côte d’Ivoire) ont été sélectionnés. Il cite : « À la quête d’une liberté idéale, un projet de Seynabou DIOP au Sénégal, ¨Cimetière des ancêtres du Togo¨, un projet de Kobire PADAYODI, ¨Entre eaux et terres : AVAGBODJI¨, du Bénin et Sénégal, un projet de Deyon Armel Olougbega. ¨Koukpemedji Gongon¨du Cap Vert et projet de Carlos Yuri CEUNINCK, ¨ L’homme qui mange du Fer¨ de la Côte d’Ivoire, projet de Dago Jocelin Lionel KOUKOUE, ¨L’Ile des piroguiers de la Côte d’Ivoire et un projet de Jean-Othniel BONZI, ¨LÉBOU, dix ans apres, du Sénégal, un projet de Ndeye Soukeynatou DIOP. Aussi, ¨Les champs du chaos, du Togo, ¨Les petites filles de Hanoi¨, du Bénin. ¨Mémoire d’une fédération¨, du Sénégal et du Mali, projet de Moussa, Samake, ¨ Mon père et la politique¨, du Bénin, un projet de Baruch Spinoza FAGNON et pour finir, ¨Transmission de lumière¨, du Sénégal, un projet du réalisateur et photographe Massow KA.
Les films en compétition
Dans la catégorie nationale, six courts et longs métrages seront en lice, notamment : « Destin d’un migrant (Omar Brams Mbaye, Sénégal), Keerol (Mame Woury Thioubou, Sénégal), La Gloire du chasseur : Thiaroye (Diaka Ndiaye, Sénégal), Les Coulisses du combat (Yvette Haberisoni, Sénégal/Burundi), Sili (Georges Diodji Ndour, Sénégal) et Wa Kam (Yesmine Bahechar et Aissata Dème, Sénégal/Suisse). Le jury WIDO offrira une bourse au film lauréat de leur choix.
Pour la compétition internationale, les longs métrages sélectionnés incluent : Afrikki (Gaëlle Le Roy, Sénégal) qui est également le fil d’ouverture du festival, Campus Monde (N’tifafa V.E. Glikou, Côte d’Ivoire/Sénégal/Togo/France), Catcher (Derhwa Kasunzu, RDC/Burkina Faso), Eat Bitter (Pascale Appora-Gnekindy, Centrafrique/Chine),Kouté Vwa (Maxime Jean-Baptiste, Guyane), Les Miennes (Samira El Mouzghibati, Maroc/Belgique),Pirinha (Natasha Craveiro, Cap-Vert) et Soudan, souviens-toi de Hind Meddeb, Soudan/Tunisie/France. Le festival s’associe au centenaire de la naissance du réalisateur Paulin Soumanou Vieyra, précurseur du cinéma africain et lui rendra hommage avec quatre de ses films restaurés par le journaliste et critique de cinéma Baba Diop. Ainsi, il sera donc projeté : C’était il y a 4 ans (1954) restauré en 2024, Afrique sur Seine (1955) restauré en 2018, Lamb (1963) restauré en 2014 et pour finir, L’Envers du décor (1981) qui a également été restauré en 2024
Retenons que, le Saint-Louis ‘Docs valorise le cinéma documentaire africain et créole dans toute sa richesse et diversité. Ainsi, pour mettre en lumière des regards de l’intérieur sur les réalités des sociétés contemporaines et pour favoriser la liberté d’expression, de pensée et de création, ce festival promet d’être une expérience immersive et porteur de réflexion pour les amoureux de la cinématographie.
Article signé Thécia Pharelle NYOMBA EKOMIE
L’équipe / Laika Nzanguila (stagiaire), Kelie Géraldine MOUNGUENGUI (Stagiaire), Nyomba Ekomie Thécia (Adjointe au rédacteur en chef), Lucien Tukui HLAGA (directeur de publication)